Le blog Coachazard de Bernard Sananès

14 décembre 2012

Et si nos vies ne duraient qu’une année : une année renouvelable ?

Filed under: COACHaZard Le jeu du Je ! — Jan Widger @ 09:42
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Voici une petite fable philosophique, pour vous dire au revoir et à très bientôt. Ce sera mon dernier billet en 2012.

Chouette, l’année 2012 va bientôt tirer sa révérence, et chacun de nous s’apprête à vivre  la prochaine !

Et si nos vies ne duraient qu’une année ?

Une année renouvelable dans une limite raisonnable, disons, de quatre-vingt dix ans, en moyenne.

Oui mais sous condition !

  • Que ce renouvellement de vie d’une année ne soit pas accessible aux cons. Je ne fais pas allusion aux gentils cons, dont la figure emblématique est sans conteste, Rantanplan, la doux chien fou de Lucky Luke… Je veux parler des cons pernicieux, des cons dangereux !
  • Je sais, vous me direz que ce n’est pas de leur faute ! qu’ils n’étaient pas comme ça en naissant, que ce sont, sans doute, d’autres cons qui les ont faits comme ils sont ! Mais bon ! Tant pis ! Ce serait la nouvelle règle ! Ce ne serait pas une peine de mort mais une peine de non renouvellement de vie  pour une année encore ! Cela leur apprendrait à se responsabiliser ! La vie sur terre ça doit se mériter ! Il n’y a plus de place pour tout le monde, pour tout le monde des nocifs, des destructeurs. Allez bon, on leur donnerait des soins, le temps qu’il faudra, sans compter, pour les rendre meilleurs !
  •  Une seule année de vie mais renouvelable ! Ce serait la meilleure éducation qu’il soit possible de donner à l’ensemble de l’humanité !Vous imaginez, comme l’humanité se tiendrait à carreaux ! Les dix commandements seraient :
  1. Tu feras gaffe, tout au long de ta vie d’une année renouvelable, à ne tuer personne, intentionnellement, en toute lucidité ! Même pas les méchants cons : aucune, aucune, aucune  personne ! On ne tue pas !Oui mais, vous me direz, les malades, et parmi eux les grands névrosés, les grands psychotiques, les grands sociopathes, s’ils venaient à tuer, seraient-ils suspendus à vie ? Allez bon, on les soignerait , le temps qu’il faudrait, pour les guérir ! Réfléchissez, ce serait l’affaire d’une ou de deux générations tout au plus car les non violents ne fabriqueraient plus de tueurs et d’assassins !
  2. Deuxième commandement : Tu feras gaffe  tout au long de ta vie d’une année renouvelable, à ne chercher à nuire à quiconque !Oui mais, vous me direz, et si quelqu’un venait à chercher à nuire à quelqu’un d’autre qui l’aurait bien cherché ?!!! Serait-il coupable ? Faudrait-il qu’il se laisse faire et qu’il tende l’autre joue ? Je vous répondrai « Ah! non pas de ça ! Pas question de réchauffer les vieilles règles de morale  incohérente ! Et oui, c’est toujours les mêmes qui recevraient des baffes, surtout les boucs émissaires ! »Mais alors comment faire me direz-vous ? Allez bon ! La légitime réponse défensive serait autorisée exceptionnellement, en l’absence de médiateur à portée de main ! Donc, il faudrait prévoir plein de médiateurs aux quatre coins des rues ! Comme cela, on les aurait tout le temps sous la main ! Tiens ! J’y pense les médiateurs, et tous ceux qui auraient l’âme de médiateurs, seraient assurés d’être « renouvelés », non ?Oui, mais, vous me direz, et si quelqu’un nuit à quelqu’un d’autre qui prendrait plaisir à subir des chagrins, dans un contexte « sado-maso », par exemple ? Hein? Alors ?Bon, alors, le troisième commandement dira très explicitement :
  3. Fais gaffe à ne jamais t’écarter du droit chemin : celui du plaisir partagé ! Car , en faisant le contraire, tu deviendrais morose, frustré et constipé et alors, c’est toi qui ne souhaiterais pas « être renouvelé » encore une année. A moins que tu n’entres en cure de jouvence mentale et que tu deviennes, régressant au stade de la candeur et de la fraîcheur, accro au plaisir de vivre ! Pour cela il te suffirait de fréquenter des gens heureux !
  4. Quatrième commandement : Fais gaffe à ne jamais oublier tout ce que tu dois aux autres, à tous ceux qui ont été là avant toi et qui t’ont tracé des routes confortables. Et si tu le peux mets ta pierre à l’édifice ! Tu pourras alors donner du bon sens à ta vie ! Une raison de plus pour être renouvelé, les doigts dans le nez, des années durant !Bon ! Bon ! Arrêtons nous à quatre ! Pour conjurer le mauvais sort : les 10 commandements bibliques, des ordres à des brebis tremblantes, n’ont même pas su prévenir les guerres, les génocides, les massacres religieux et autres catastrophes humanitaires!Arrêtons-nous à quatre ! Et appelons-les « Utiles principes réciproques … prometteurs de vie paisible  » . Ce serait pas si mal déjà, si cette machine « vertueuse » pouvait se mettre en route ! Non ?Mais au fait ! me direz-vous… Mais qui serait le grand manitou, celui qui déciderait qui est renouvelable et qui ne l’est pas ? Un dieu terrible devant lequel il faudrait encore courber l’échine et humblement s’agenouiller ? Et si, on n’a pas envie de s’aplatir… nom d’une pipe en bois ?

Oui, c’est vrai ! C’est un problème de taille ! Car personne ne peut, tout seul, avoir la prétention, l’arrogance et le pouvoir de décider qui doit être béni et qui doit être maudit ! Au nom de quels critères ? Des critères moraux ? Ah, non, surtout pas cette morale élaborée, de siècle en siècle, par des culs serrés, des hystériques et de illuminés !

Mais alors qui ?

Résumons-nous ! Nous imaginions une société hypothétique où tous ceux qui feraient du tort à la communauté des humains (ajoutons la planète avec sa biodiversité et l’espace intersidéral), seraient privés de vie ! A l’exception des névrosés et autres déséquilibrés mentaux qui seraient gentiment amenés à se soigner, tout le temps qu’il faudrait .

Mais, mais, mais, mais, mais alors…, mais alors, VOUS ET MOI, qu’aurions-nous à craindre ? RIEN ! Car :

– soit nous pratiquons la Réciprocité et nous serions, assurés de vivre sereinement nos quatre-vingt dix années promises, au minimum ! (La Réciprocité pourrait bien être un facteur de longévité !). Et en plus, nous ferions des émules, qui eux-même en produiraient d’autres, en toute réciprocité !

– soit nous sommes, en déséquilibre relationnel, et voués à nuire et léser autrui, et nous serions invités à nous soigner… ou à nous former !

Et puis, et puis, et puis, ne serions-nous pas tous plus ou moins névrosés, plus ou moins gentiment, plus ou moins connement névrosés ?

Alors, personne, , jamais, au grand jamais, ne doit avoir le pouvoir de décider, qui doit vivre et qui doit mourir.

La perfection n’existe pas ! Nos démocraties imparfaites, mais perfectibles, essaient d’éduquer et de former, de soigner et de guérir ! Elles ont cette responsabilité !

Et nous, individuellement, quelle est la nôtre ?

Je vous invite, humblement, à méditer sur cette conclusion ! 

Je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année  Nous nous retrouverons, je l’espère, après la trève des gourmandises. A bientôt !

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